Expérimentées depuis 2021, les maisons ATHOS sont un dispositif de réhabilitation psycho-sociale dédié à l'accompagnement des militaires blessés psychiques, dans leurs parcours de reconstruction personnelle, sociale, voire professionnelle. Quatre maisons existent déjà (Cambes, Auray, Toulon, Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier). Une cinquième vient d'être inaugurée à Beauteville, au sud de Toulouse. D'ici 2030, elles seront au nombre de 10 maisons.
Un tiers des blessés psychiques militaires résident actuellement en Occitanie et la maison "Athos" de Bordeaux commençait à être saturée. 27 militaires se sont inscrits pour faire un séjour dans cette maison "Athos" du Lauragais. Gérée par l’Institution de gestion sociale des armées (Igesa), cette structure est installée dans une grande ferme nichée au milieu des champs. Dans un cadre bienveillant et apaisé, les militaires (anciens combattants, actuels soldats, gendarmes) qui souffrent de stress post-traumatique sont accueillis du lundi au vendredi. Si cela est nécessaire ils peuvent revenir autant de fois qu'ils le veulent.
Les maisons Athos sont accessibles sur volontariat à tous les militaires blessés psychiques, avancés dans leur parcours de soins et dans leur trajectoire vers le rétablissement, qu'ils soient encore en activité ou non. C'est donc une offre complémentaire pour permettre aux militaires blessés psychiques de se relever dans un environnement non médicalisé, combinant accompagnement psychosocial, projet de vie et reprise d'activités.
Pour mener à bien cette mission, le principe fondamental se décline au sein d'ATHOS selon quatre axes :
• le volontariat du blessé ;
• la cogestion de la maison ;
• la progressivité du programme ;
• sa personnalisation.
Le chemin entrepris par les blessés est centré autour de trois phases de reconstruction :
• lui redonner confiance ;
• l'aider à se remobiliser ;
• l'accompagner vers le retour à l'emploi au sein des armées ou dans le milieu civil.
Après avoir reçu l’avis positif d’une commission pluridisciplinaire de suivi de la réinsertion, le militaire blessé psychique peut demander à devenir membre d’une maison Athos. Il bénéficie alors d'un environnement non médicalisé et d'un programme innovant, adapté et construit avec lui et pour lui, combinant accompagnement psychosocial, projet de vie et reprise d'activité. Pour cela, une équipe de direction administrative et des accompagnateurs sont présents au quotidien auprès des membres au sein de chaque maison.
Le blessé peut séjourner, avec ou sans hébergement, selon le besoin identifié entre lui et son accompagnateur. Le blessé est le premier acteur de son parcours.
L'ambiance de la maison ATHOS est avant tout familiale, tous les membres sont pleinement engagés dans la vie de la maison. Les activités de réhabilitation reposent sur des projets collectifs autour de la vie de la maison, du parrainage, des médiations (sport, jardinage, cuisine, courses alimentaires, temps de recherche et de travaux personnels, sorties culturelles, repas, etc.), des entretiens avec un assistant social des Armées, l'élaboration d'un projet de vie et/ou professionnel, etc.
Outre l’IGESA et l’ONACVG qui pilotent directement le dispositif, celui-ci mobilise plusieurs partenaires qui accompagnent le blessé durant son parcours de réhabilitation :
les cellules d'aide aux blessés des armées
l'action sociale des armées
Défense mobilité (DefMob)
la Caisse nationale militaire de sécurité sociale (CNMSS)
les associations
Pour bénéficier du dispositif ATHOS, le militaire doit contacter :
son médecin militaire référent (CMA ou HIA)
son référent dans sa cellule d'aide aux blessés
le bureau environnement humain de sa formation
son correspondant à l'ONaCVG
son assistant(e) de service social.
Sources et droits : Ministère des Armées