La France lancera en juillet 2024 l'Amiad - Agence ministérielle de l'intelligence artificielle de défense. Une agence dédiée au développement de l'intelligence artificielle dans le domaine de la défense. Dotée d’un budget annuel de 300 millions d'euros, elle emploiera à terme 300 experts civils et militaires (ingénieurs, chercheurs et techniciens).
A sa tête, Bertrand Rondepierre, un ancien de Google, est déjà en charge de la Direction des applications militaires du CEA (Commisariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives).
L'Amiad aura pour objectif de "perfectionner les armements, le renseignement et la planification des opérations militaires", a affirmé le ministre des Armées Sébastien Lecornu, ajoutant que : "soit l'armée française prend date, soit elle décroche".
Si la section « recherche » sera établie à Palaiseau, sur le site de l'Ecole polytechnique, le développement des applications concrètes de l’Intelligence artificielle dans les domaines de la défense se fera en Bretagne près de Rennes, à Bruz, au sein des équipes de la Direction générale de l’armement-Maîtrise de l’information (DGA-MI) où déjà une cinquantaine d'ingénieurs et docteurs spécialistes de l’intelligence artificielle travaillent.
La nouvelle agence sera aussi "dotée de son propre supercalculateur classifié", installé à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine qui "permettra de traiter souverainement des données secret-défense". Un supercalculateur est un très grand ordinateur renfermant plusieurs dizaines de milliers de processeurs. Il est donc capable de réaliser un très grand nombre d’opérations de calcul ou de traitement de données simultanément.
Le budget sera doublé d’ici la fin de la loi de programmation militaire 2024-2030, qui prévoit un total de 2 milliards d’euros dédiés au domaine. En 2026, près de 800 personnes travailleront sur l’IA au ministère des Armées.
Pour plus d’informations ou pour rejoindre l'AMIAD : écrivez à ia@def.gouv.fr
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